Corps et Lumière dans Ganga Zumba

Entre Visibilité et Effacement

Résumé

Cet article analyse Ganga Zumba (1963) de Cacá Diegues sous une perspective photographique, en s'appuyant sur une méthodologie qui considère l'image cinématographique comme une construction symbolique. L'analyse vise à comprendre la représentation du corps noir dans l'œuvre et comment la photographie au cinéma illumine et dissimule simultanément ce corps, symbolisant la lutte pour la liberté, sans toutefois approfondir l'individualité ou la corporéité de la noirceur. L'étude propose que, bien que le film fasse de Ganga Zumba un symbole de la résistance noire, sa représentation est conditionnée par la perspective du cinéma moderne qui, en cherchant à éclairer la lutte, finit par occulter les spécificités du corps noir. À travers cette analyse, l'article explore comment les conditions historiques et esthétiques de l'époque influencent la manière dont l'identité et la résistance noires sont représentées au cinéma, en offrant une critique de l'invisibilisation de la corporéité noire dans les récits visuels. En réfléchissant à l'utilisation de la photographie dans le film, la recherche révèle un mouvement paradoxal de symbolisation et d'effacement, qui résonne encore dans les représentations cinématographiques contemporaines.